Monday, February 23, 2015

La Française au Burundi : un SAS asexué

Un tambourinaire Burundais
posant aux cotes du S.G de la Fr.
Le français rehausse le Rundi. Ensuite, quelles insultes ! Il fait de même aussi, pour le Pakistan ou l’Indien, habitant du quartier asiatique. « Le Petit Blanc » ou le Grecques du Burundi y passera aussi. Le Philosophe et littéraire, Dr Juvénal Ngorwanubusa le rappelle à qui aurait lu le « SAS – Broie Du Noir ». C’est aussi le Belge qui en découd avec le Français du Burundi postcolonial, ou vice-versa. On jugera si oui ou non le Belges n’a  introduit que la « Primus » au Burundi. Dans sa rigueur scientifique, on dirait que Ngorwanubusa reprend leurs stéréotypes. Pour comprendre le contexte, dans son livre « Dominer pour servir », « Ryckmans trahit la distance et le dédain du colonialiste envers le colonisé. Il déclare sans ambages qu’il est venu, lui et ses maitres “civiliser” ce coin d’Afrique », éclaire Emmanuel Nkurunziza, Professeur et Chercheur en  littérature  à York- Toronto-.  Comme la diplomatie n’a pas de place ici, les mots crus ont fait, et font toujours les sincérités voire les stéréotypes ou cachets de tous les acteurs du français, retrouvés dans le nouvel ouvrage de Ngorwabubusa,  « Le regard étranger. L’image du Burundi dans les littératures belge et française ».  Fin de l’hypocrisie : ceux qui le lisent sont « Majeurs et Vaccinés ».

Cet article se réfère aussi à celui à propos du choix du S.G. de la Francophonie

Audace Machado


Burundi, bénédictions divines.

Bien que « Le livre n’est pas une fiction, mais une analyse des fictions et réalités notées par d’autres francophones », éclaire Ngorwanubusa, le penseur reconnait un mariage de vérités et des « on-dit», dans les quelques livres qu’il décrypte. Emmanuel Nkurunziza, chercheur aux études francophones de l’Université de York –Canada- y va direct : « L’image du Burundi dans les littératures belge et française  ne diffère pas tant de l’image du negre en général, lorsqu’il est vu par le colon; ni de celui de l’africain contemporain vu par l’européen ».
Par exemple, partons de Mgr Julien Gorju qui, déjà en 1958 à Bruxelles, décrivait le Burundi comme « Un peuple unis à qui personne ne peut empêcher de rigoler ». Ngorwanubusa revient aussi sur Rychmans qui, en 1947 dans « Barabara », renseignait : « Ici c’est de vraies rivières (…) un peuple accueillant, etc. ». En effet, si Jean Jacques Mitakaro, autre intellectuel Burundais et habitant un différent pays de la Francophonie –le Alberta/Canada- reconnait amèrement qu’ « Il est, en ces temps du 21e siècle, très difficile de parler positivement du Burundi ». Pourtant, quelques années passées amenaient Rousseau, A., dans son « Exile Africain » de comparer le Burundi à la Suisse. Plus encore, revenant à la richesse du poisson du Tanganyika, ce dernier appréciait « L’Usumbura comme une îles du Pacifique ». Socio-politiquement, dans « Eclipse sur le lac Tanganyika », certes les Hutu et les Tutsi existent, avec les descriptions colonialistes, mais la barbarie ne les a pas encore conquis. 
  

Burundi, diables jaloux.

« Mutima », c’est le nom que Nadine Dominicus van den Bussche donne à son mari Nyangoma, G. intellectuel hutu, tué en 1965. Mgr Gorju est clair dans ce qu’il appelle « Diables jaloux » : la violence caractérise aussi ce peuple, et les ethnies en furent le leitmotiv. Pierre Rychmans lui, dans « Barabara », décrivant ses trajets d’Usumbura à  Kitega, de Tabora au Cameroun, etc., son étonnement pour un peuple dévoué et endurant,  n’oublie pas le caractère de « Vrais Basenji » (païens) avec tout ce qui va avec : des menteurs, des voleurs, des animaux intelligents, des pauvres puants de saleté, etc.). Plus tard, dans le SAS sur le Burundi « Broie Du Noir », De Villiers ne cache pas ses méconnaissances du pays qu’il traversa, surement. Nkurunziza, E., y gardera, par exemple, « D’un cote, le méchant et violent aristocrate tutsi, et d’un autre, le servile et bonasse indigène hutu qui, même devenu officier de l’armée par exemple (comme le “colonel Nicoro”), se fait rouler par un Président tutsi (“Bukoko”) qu’il tenait pourtant en joue! ».   

Le Philosophe Ngorwanubusa sera aussi marqué, notamment par ‘un mélange explosif’ et des fois, contradictoire: « d’une part, des ministres ou officiers militaires Tutsi composant avec des businessmen blancs ou des trafiquants Indo-pakistanais. D’autre part, des Hutu évolués couchant avec des Rwandaises Tutsi, refugiées au Burundi. C’est une sauce de comportements, quand on y verse celui des boys hutu, domestiques chez des Blancs de Bujumbura surtout(…)».

La question aura été, « Vous êtes peu nombreux Burundais à produire des romans et essaies littéraires. Etant donné que des aspects tels l’évolution culturelle, la mondialisation, etc., modifient les valeurs culturelles, quels genres littéraires seraient-ils abordable aux nouvelles générations, et de nos pays ? »
Quoi d’anormal ? Les œuvres littéraires ou artistiques paraissent réussir après effet quantitatif, qualitatif mais aussi de publicité. « Partout où j’ai vécu en Europe et en Amérique du Nord, la majorité des enfants de la diaspora burundaise ne parlent pas du tout /ou très peu le Kirundi et c’est très dommage. », une modération voire absence que Mitakaro, le businessman Burundais, trouve chez  ses concitoyens de la diaspora. « Quand vous écrivez bien, on vous reproduira », lance l’écrivain Ngorwanubusa. C’est aussi la conviction ou le contexte qui influent.
Et puis, « Pour pouvoir influer sur d’autres cultures, il faut absolument que nos langues soient sollicitées, utilisées dans le processus de création, que ce soit au niveau artistique ou littéraire. », ce que déplore le scientifique Nkurunziza, E., en ce qui est du Burundi.  L’art de « l’Amérique Negre », celle de l’Afrique du Sud, etc., viennent confirmer les enseignements du Dr Ngorwanubusa. Si, « La littérature inclus aussi bien la musique, la filmographie, la bande dessinée, etc. », comprendra-t-on une fois un Ministre de la jeunesse et de la culture qui ne sait plus quoi dire, quand des musiciens Burundais fuient leur pays menacés, suite à leurs productions.

Plus encore,  si le Tambour Burundais est désormais du patrimoine de l’Unesco, survivra-t-il un protectionnisme local et étrange? Rappel, le Gouvernement prétendant le protéger, il le rend inaccessible. Alors, les jeunes qui y jouaient avec fierté –au Burundi comme ailleurs-, et/ou qui vivaient de cet art, continueront-ils cet exercice à la fois physique, artistique, et civique ? « Nous n’avons pas de politique culturelle solide et agressive », lançait aussi le philosophe écrivain, ancien membre d’un Gouvernement Burundais.

Ecrire en français  oui! Et la crédibilité alors ?

« Notre problème et de nous accorder sur les processus des différents événements, surtout les plus
Prof Ngorwanubusa présentant son livre
à Bujumbura
tragiques. Par exemple, Hutu et Tutsi nous accordons, par exemple que le Président Ndadaye a été assassiné le 21 Octobre 1993. Où nous ne parvenons pas à être d’accord, c’est dans le pourquoi et au déroulement des faits », rigole le Critique Ngorwanubusa, défiant la fameuse Commission, Vérité et Réconciliation.


Un autre intellectuel de la diaspora Burundaise - Winnipeg/Canada-, Yves Florent d'ajouter, " Il faut juste savoir qui était De Villiers. Ce gars-la se situait a l’extrême droite. Il était ce qu'on appelle un "white supremacist" et ça transparaît dans son oeuvre qui consistait a dénigrer les autochtones des pays que parcourait son héros Malko. C'est ce qu’appréciait les lecteurs occidentaux. Par conséquent, on ne pouvait rien attendre d'objectif ou cohérent, sociologiquement parlant, de cet auteur".


En outre, une question dans la salle rappelle le directe du Professeur : « Nadine Nyangoma, historienne de formation, n’expliquera même pas que les Tutsi de Busangana-Muramvya, massacrés par des éléments Hutu de l’armée, majoritaires à l’époque, l’aient été pour des raisons politiques». Le livret de poche, SAS de De Villier, G., « n’enlèvera l’équivoque de qui lança les massacres de 1972 : le militaire tué près du mess des officiers de Bujumbura, ou des étrangers qui lancèrent les massacres au sud du Burundi ? » 

Jean Jacques Mitakaro, autre intellectuel Burundais et de la Francophonie –Alberta/Canada- trouve que, par exemple, « L’auteur de SAS cherche à présenter une image convenable à son personnage principal : femmes, violence, etc. Je ne me baserais pas sur un SAS pour juger l’image d’un pays ».

  
De son côté, dans « Mon Patient Sigmund Freud », Tobie Nathan, ethnopsychiatre et connu au Burundi et récemment (les années 2000, AUF), revient aux événements de 1993, attestant que « Les Tutsi sont victimes du génocide ».  
L’auteur critique, tente une justification : « La Littérature diffère de l’Histoire parce que l’on est libre d’y glisser un vernis artistique ou pas, et qui peut être  idéologique ou opiniâtre ».  

Bonsoir Professeur.

Lors de la présentation de son livre, « Bonsoir Professeur » fut la phrase introductive, en tout cas pour les civilisés présents dans la salle. Le Burundi n’en connait peut-être pas plusieurs qui connaissent les occidentaux, Français, Belges, Suisse, etc., Canadiens ou Américains ; à travers les faits historiques, sociopolitiques. Et puis, l’écrivain tutoie modestement ce monde, de visu ou à travers les lettres : « Toutes les disciplines scientifiques sont présentes dans la littérature » se plaisait l’intellectuel à paraphraser Barthe, R. Ensuite, c’est le penseur qui, à  travers sa pensée sur la littérature française au Burundi, s’envola à Paris y recueillir « Le prix de la Renaissance du Livre de 2014 ».  Faut-il lui rendre hommage, comme scientifique mais aussi modèle de tous, y compris « des artistes nés, ceux-là qui peuvent créer en français. Il leur faut écrire et surtout publier, afin de rendre visible cette littérature Rundi », note de Nkurunziza, E. de l’Université de York.

Or ce n’est pas ce qui manque. Pensons aux pièces de théâtre de Nzikobanyanka, E., Candide Niyonkuru, de Pierre Nkanira, de Mfatiye Severin, de Ntahokiriye Melchior, de Marie-Louise Sibazuri, etc., des romans divers ; de  la musique, partant de Nkeshimana Emmanuel, Ciza Sylvestre, Canjo Amisi, Steven Sogo, Lion Story, etc., tout cela doit être promu.

A propos des artistes Burundais  - ou d’ailleurs-, persécutés, le Philosophe écrivain rigole, simplement. Le Burundais chercheur  à York lui, lance la logique, « C’est du déjà vu » : « Le monde tend davantage vers la tolérance des idées contraires ». Emmanuel expliquera qu’« avec le temps, une telle pratique finit par produire l’inverse de ce qu’elle semble viser. Si un artiste, un écrivain est interdit et que le monde l’apprend, le déchaînement des soutiens va de pair avec un engouement à découvrir les idées et le style de cette personne sur lequel un régime donne ou une religion donnée s’acharne ».



Bref, ça durera juste un temps !

Saturday, February 21, 2015

Is Burundi risking a transition?

Dr Nimubona,J.
“When, in USA CIA’s documents go out control – remembering Weak leaks-, there is a danger” says Dr Nimubona, Julien. The political scientist is analyzing the political situation in Burundi, couple of months before elections in Burundi. 

Audace Machado


General Niyombare Godefroid, set Chief of the –Burundi- National Intelligence Agency around three months ago, is also kicked out by “Not only the President Nkurunziza, but with a group of some other police and army officers”, feels the Professor. That happened on February 18th, three days after a cable from the NIA had presented an important cautioning document to the Head of the State.  It’s not a tract as long as nobody rebuffed its existence.


The document is important as, “It assumes its allegations –government’s errors-.It asks Nkurunziza. It addresses also the Government’s donors”, Dr Nimubona explains. The main idea of the document seems to advise Nkurunziza not to even attempt any third term campaign, and for his/and the country’s sake. “If he even tries, I am afraid that elections won’t take place, for two major reasons: first, I suspect opponents would leave the competition. Second, considering some disappointments towards the Arusha Peace Accord, donors would uncouple with the government”, Nimubona interprets.  In other words and locally, any mulish from Nkurunziza may output troubles in the country: 
Gen.Niyombare,G.


“If nothing changes, I see a transitional government at the gate. It is absolutely possible. Look, people and all over the world think coup d’Etat are anymore achievable, which is wrong. When troubles break out, governments lose their power. If they last, the results are always that some organized people try to control such situation. Burundi may look alike Burkina Faso, though conditions and circumstances differ. 
(Bob, arrest till liberation in bref and picture)
I mean, someone can lead the country to other elections, in that case”, Dr Nimubona gives such details considering two aspects: one,
“If Burundi peace keeping troups are doing their task efficiently in Somalia or elsewhere, it's not obvious in Burundi. This is their own community and identity, do you understand? Two, we can refer to demonstrations that occurred last Thursday.”