Tuesday, May 12, 2015

Crise au Burundi : Face Cachée du Sommet du 13 Mai

C’est vrai, le 13 Mai ne sera pas un vendredi, ce qui serait pire-dans les croyances superstitieuses des gens-. Mais il n’y aura eu qu’un seul Mercredi, 13 Mai, dans l’histoire déterminante du destin du Burundi. Ce ne sera sûrement pas une autre version de « Arusha », mais ça y ressemblera, au-moins pour deux faits : pour la première fois, on aura entendu la Cantique Nationale, le « Burundi Bwacu », chantée dans plusieurs rues de Bujumbura, de « Bujumbura rural », de Nairobi, d’Australie, de Suède, de la Belgique, de France, de Londres, des USA, du Canada, etc. Dans les rues ! L’histoire reconnaîtra que c’était, pour la première fois, au terme des 10 ans d’un mandat d’un Chef d’Etat élu. Pour la première fois, on aura eu tant de proses, d’images, de balais diplomatiques, etc., au/sur le Burundi. Normal, c’est au 21e siècle.  « Comment en est-on arrivé là ? », posait une burundaise, sur son compte twitter.

Audace Machado


Un Bilan défaitiste, déjà.   

Très apeurée et confuse, pouvions-nous interpréter la question de la burundaise. Celle qui ne s’exprime que très rarement à travers les réseaux sociaux, de sa question, on comprendra aussi que, comme elle était très loin de ses enfants –en voyage aux USA-, elle ignorait ce qui guettait sa progéniture, ses amis, ses voisins, ses collègues, etc., bref, ce qui enflammait et endeuillait la capitale de sa patrie. « Quinze vies humaines ont déjà péris, des centaines de blessés, quatre véhicules brulés (…) », c’est le bilan qu’on pouvait entendre, notamment, des bouches de deux hauts officiers, Généraux : Le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants –en langue nationale- et du Ministre de la Sécurité Publique –en français-.            


Les opinions bondissent de partout, disant que le Général de l’armée a été piégé.  « Comment a-t-il pu presque contredire ce qu’il avait annoncé, une semaine avant ». C’était au samedi, 13e journée de manifestations ayant paralysé la capitale Bujumbura, voire le pays entier. De fait, si les deux hauts martiaux rassemblaient les médias locaux et internationaux, c’était au nom du Conseil National de la Sécurité. Où est passé le Général Bunyoni, nommé Secrétaire Exécutif dudit conseil ?

Manifestante in "Hands Up"
Oui, l’histoire du monde se rappellera aussi des quelques étrangers, et de loin, méconnaissant les enjeux et la réalité sur place,  séduisant des médias en rechutant des « Le pays va très bien, à part quelques coins de la capitale Bujumbura ». On ignorera que, dans ce petit pays des Grands Lacs, Bujumbura est la « Capitale Nationale », dans tous les sens et implications du concept. Dimanche, 10 Mai, pour la première fois, on verra les femmes Burundaises envahir paisiblement le centre-ville de cette capitale, scandant le « Nous voulons la paix », et « Non au 3e mandat de Nkurunziza ».

On ne bouffe plus/ ou jamais du clergé

Bujumbura, le Dimanche 03 Mai, soit au huitième jour de « l’insurrection » -des mots de M. Dieudonné Ndabarushimana, Ambassadeur du Burundi en France- ou du soulèvement populaire, on apprendra partout que, un prêtre daigna demander à des militaires armés de kalachnikov –gardes du corps d’un officiel du parti CNDD-FDD au pouvoir- de quitter l’assemblée, lieu de la messe. Waouh ! Comment dans « un pays de paix, un paradis », pour reprendre les dires de l’Ambassadeur à Paris, prie-t-on dans ces conditions ? « Madame quand vous marchez et vous fracassez les têtes des policiers, …, vous croyez que la police Burundaise est une police sauvage tellement qu’elle peut tirer sans provocation ? ».

Ce qui est sure, il faudra collecter et renforcer les preuves.

Ce qui étonne plusieurs, sauf une séculaire Canadienne qui clame connaitre le Burundi, c’est pourquoi Kamenge n’est pas ‘dans la danse’, en ces moments. Un collègue rencontra à l’aéroport de Bujumbura celle qui a connu le Burundi  depuis les années 1970. Avant leur vol, l’ancienne de lui révéler, « Kanyosha, Nyakabiga, Kinama, etc., tous ces coins ont connu la guerre. Ce n’est pas une question de niveau d’expérience pour le mal. C’est juste à cause, ou grâce au Général Adolphe ». Le collègue se tient bien pour écouter celle qu’elle préjugeait d’hérétique. « Tu sais, depuis longtemps, et c’est presque partout au monde, les hauts officiers des armés ne sont pas autorisés à vivre dans les banlieues. Ceci s’explique pour plusieurs raisons. Mais je comprends que,  depuis que le CNDD-FDD est au pouvoir, Kamenge n’abrite pas que ce genre de hauts gradées. De part votre métier, vous devriez avoir été, si pas aux deux bars de Nshimirimana, au moins à l’un d’eux ». 
Manifestants d'Ottawa / Canada

Quand le reporter souri,  la Canadienne de compléter « sinon, avouez que vous avez eu peur ». (Silence). Elle insiste, « Eh bien, oui, je comprends. Et figurez-vous que si la réponse a votre peur ou méfiance, c’est de ne pas vous y intéresser, eh bien, plusieurs des habitants de la commune eux réagissent en s’y rendant ». Le reporter aura ajouté à la Canadienne, que le Général y a même un hôpital. « La Dame rigola, sans plus  de commentaire que, au revoir jeune homme ».

Rappelons que, « De nos jours, au 21e siècle, les faits crient », comprendra-t-on le journaliste Muhozi,I., un jour ! Dans l’émission télévisée –Le Débat-, ce n’est pas la réponse de l’animatrice Burggraff qu’on aura, mais celle d’un opposant, Pancrace Cimpaye, insistant sur des « Crimes économiques, crimes de sang ». La situation a tellement dégénéré : la Présidence du Rwanda voisin abrite plus de 20 000 réfugiés Burundais. Le 8 Mai, la dite Présidence de la  Gouvernance de Kigali sortait, dans un twitter, « It is not just about 3rd term. It is about delivery ». L’Eglise Catholique, les Nations Unies, les USA, l’Union Européenne, etc., auront dit ce que le Président Zuma disait –la nuit du 8 Mai (SABC) - « Président Nkurunziza, vous ne devriez pas vous présenter aux élections de 2015, pour la paix de votre patrie ». 

La Procureur de la CPI, Bensouda, tenait à annoncer, en personne, l’envoi de ses enquêteurs, au pays. La Belgique, la Hollande et la Suisse seront les premiers à annoncer –lundi 11 Mai- la suspension de leur aide budgétaire pour les élections -"Une estimation de 80%", selon la CENI-et la police. A rappeler que la Belgique, ancienne métropole, est restée le parrain des projets du Burundi.

« Tappahannock » /"Rappahannock" ou pas, ils seront plusieurs, le 13 Mai.

La Capitale Bujumbura reste paralysée. Plutôt, c’est le pays qui est cerné. Comment en est-on arrivé là ? « Les manifestations éclatent au lendemain de la désignation du Président Nkurunziza comme candidat du parti CNDD-FDD », débutait le communiqué lu par les deux Généraux. Le Dimanche, 26 Avril, les radios indépendantes rapportent faits sur faits de cette manifestation. La tentative de les brouiller n’entrera en vigueur que le lundi 27 Avril, avec la fermeture de la RPA.

Les radios Isanganiro et Bonesha Fm ne seront jusque maintenant, que brouillées à l’intérieur du pays. Mais, on n’y échappe pas, la peur couvre le pays.  « On veut tuer des gens sans qu’on sache quoi que ce soit », rythme-t-on, dans les rues.  Les données de la police, des associations des droits humains concordent, affichant plus de 600 personnes déjà arrêtés. Par exemple, on ignore où se cachent les « frondeurs » -les anciens proches de la Présidence qui ont déclaré être contre la nouvelle candidature du Président Nkurunziza-.
Manifestante blessée et arrêtée a Buterere
crie "Je vais être achevée, A Dieu"
Au départ, on se rappellera des centaines de jeunes du parti dirigeant- « Imbonerakure »-, collectés de tout le pays pour défiler dans la capitale Bujumbura.  La « Coalition of the Will », -ceux de la mouvance présidentielle- elle, persiste et signe, « Nous devrions rester calme et attendre la sentence des urnes ». 

La suite parait visible : soit, le Président Nkurunziza répondra à l’invitation de ses pairs de l’EAC –acheminée- par trois Ministres des Affaires Etrangères. Et là, « Comme la plupart des fois, la diplomatie ne résoudra rien» -selon un journaliste dans l’émission « Afrique Presse »-.  Ceci sera étonnant, vues les positions claires prises par les Présidences des pays de ladite communauté. Et dans ce cas, on aura, à moitié, répondu à la question du CSNU « Que connaissions-nous ».

Soit, le candidat Nkurunziza évitera de se rendre à Dar-es-Salaam, et dans ce cas, comme il ne faut même pas en douter, la voix de ses opposants – qui devraient s’y rendre aussi- ne fera pas qu’assourdir.  

Saturday, May 2, 2015

Burundi, Une Styliste Humanitaire

Pourtant, elle ne se rappelle avoir  été ni humiliée  ni kidnappée! Prisca, la Burundaise  n’a jamais rencontré ni Dominique Torres, ni un membre de SOS-Racisme pour devenir une des expertes  de la lutte stratégique de l’esclavage moderne. Quand elle a débuté son projet, rêve à cette époque, elle ne savait pas que Ban Ki Moon universaliserait en 2015, «Dignité Humaine », comme nouveau mot d’ordre de la justice sociale mondiale.  Par contre, la modestie du parcours socioprofessionnel et  les stratégies de la Burundaise Prisca Niyonzima, cachent une force d’actions discrètes qui protègent et relèvent de probables victimes, de diverses violences,  dont un esclavage qui ne dit pas son nom, autant au Burundi qu’ailleurs dans le monde.

Audace Machado

Des stratégies exigeant des forces de la communication.

Tout semble tirer origine au destin de Madame Prisca. Ainsi, ses goûts de l’apparence et du soin du corps humain la mèneront à l’AFAB –Association de femmes entrepreneurs du Burundi- depuis le 8 Mars 2013. Ainsi, elle ne peut plus rester discrète. « Absolument ! Je connais les réalités de mon pays, aussi bien qu’une grande partie de celles du monde, à commencer par notre sous-région. La femme est une force inventive et influente qu’on ne l’imagine ». La pèlerine  est fière d’avoir parcouru, dans le cadre professionnel ou de curiosité personnelle, tout son pays, le Burundi.  « Autant on apprend beaucoup de chose dans ce petit pays que quand on sillonne le Rwanda, la RDC, l’Ouganda, le Kenya », ajoute Prisca Niyonzima. C’est comme cela que cette jeune femme a enrichi aussi bien son carnet d’adresse que son capital culturel en ouvrant son passeport à  des tampons nationaux, de l’Afrique du Sud aux Etats-Unis d’Amérique, en passant par l’Arabie Saoudite –Qatar-. 

« Partout, dans ce monde où l’économie décide, donc où les hommes dominent –silence-, soyons réalistes, les femmes devrons apprendre aussi de celles qui réussissent, de nos forces particulières, et surtout de renforcer notre open-mindness ». Ici, c’est au delà, de la psychologue et de la femme entrepreneur qui parle. C’est plutôt la femme qui croit que le destin se force, et que l’empathie vaut des millions.

Née ou grandie lobbyiste ?

Prisca dans sa boutique
d'habillement
Sinon, comment, si jeune, son nom est retrouvé dans des documents, plans et archives,  à la fois des ONG -mettant en avant les droits des enfants et de la femme- ? Oui, dans ceux de la police des mineurs –par exemple-, voire du Parlement Burundais. « A mon âge, avec mon niveau d’instruction et expériences personnelles,  c’est plus qu’une obligation sociale de savoir, avec intérêt, ce que mon pays traverse. Nous devons apprendre à être responsable, chacun à son niveau voire prouver que l’on est capable de ce qu’on ne fait que nous prêter comme capacité ».

Cadette dans sa famille, elle n’a qu’une sœur. Et ce n’est pas pour avoir grandi après six garçons qu’elle ne peut pas orienter, et d’une façon indépendante, sa vie : « Au contraire, ce que les autres, et dans une société telle la notre, peuvent considérer comme une faiblesse,  devient une force. Tu te rends compte que le coaching maternel devient insuffisant. L’envie est d’aller plus loin. D’être persévérante ».  Ainsi, après sa licence en psychologie de l’éducation à l’Université Nationale, Prisca gardait sa soif. En 2008, elle rejoindra les auditoires de l’Université des Grands Lacs. Cette fois, elle se payait des études de psychologie clinique et sociale. On n’en connait pas plusieurs endurantes aux études comme elle, dans ce Burundi.

De la styliste à l’humanitaire

« C’est devenu une de mes hobbies. J’ai toujours accompagné des jeunes mariées de mon âge. Elles me faisaient, et me font toujours confiance : mes copines me donnent le peu d’argent qu’elles ont, et je les habille,  classe ! », Prisca se réjouit avec fierté de la première mariée qu’elle habilla en 2002.  Ici, il faut noter l’importance d’une telle confiance : « la dot est surement une des meilleurs événements dans la vie d’une femme Burundaise », témoigne-t-elle. Que lui préfèrent-t-elles ? « Pas un seul tailleur ou couturier, même ceux de l’ ‘Avenue de la Mission’ ne m’a imposé un style. Et, ils me connaissent tous », vente-elle ses forces d’innovation. L’Avenue de la Mission aura été une référence, et pendant longtemps, dans le métier du travail du tissu.

Show Kapris Fashion
Pour Prisca, la dignité commence, et par soi-même, et par l’honneur : « C’est moi-même qui me suis habillée à l’occasion de ma dot en 2009 », défend-elle. Une fois encore, c’est la fête qu’une fille Burundaise n’a pas envie de rater.
Pour elle, il faut, comme on le dit dans sa culture « kwambika agashambara abagakuwe » qui signifierait, « rhabiller les déshabillées. Et il est difficile d’y penser quand on n’en a pas la passion et l’empathie».





« Habiller des déshabillées »

Prisca, assistante psychosociale, elle aura tout vu. Enfin presque. Pensons par exemple que votre fille de 6 ans est faite baby-sitter, avec tout ce qui peut l’attendre comme menace sexuelle.
Prisca, devenue une des rares spécialistes du trafic humain, elle en a des tas d’exemples. Pour elle, « Proxénétisme, l’exploitation sexuelle, etc. », ce sont, lance-elle furieuse,   « des mots qui paraissent de l’exagération quand on ignore tout d’un tel pays où on viole une fillette de moins de 10 ans de la même manière qu’une sexagénaire voire plus », témoigne la psychosociologue, de celles que l’on qualifie de « assistante psychosociale ». 

Pensons encore, avec dégoût bien sur, à une gamine dont « la patronne cède a un jeune domestique ou autre employé mâle ». Bien entendu, si la justice agit, soit les deux –auteurs du genre d’esclavage moderne, ou le briguant- soit ils sont emprisonnés, soit ils s’exilent.

Des autres cas exposés à Prisca, c’est surtout des cas d’inceste, et surtout dans la capitale Bujumbura. C’est-à-dire un père ou un oncle qui abuse de sa fille ou sa nièce. Le Burundi fait aussi face au crime de transferts de jeunes filles surtout vers des pays arabes pour des raisons de trafic humain.  C’est en sauvant ce genre de cas que Prisca pratiquait ce qu’elle a appris, professionnellement. « Je bénéficiais de l’apport du ‘Centre Seruka qui assurait les soins médicaux et l’hébergement aux victimes retrouvées. Ainsi j’ai initié une logique de réintégration socio-économique ». 

Elle y est, elle y reste. « J’ai créé un atelier de couture personnel, et qui, de ces jeunes femmes le souhaitent, viennent apprendre le métier de couturier. Nous choisissons l’innovation. C’est-à-dire qu’on travaille à la main. Fabriquer des accessoires de la mode, ce n’est pas donné à tout le monde ». Ainsi, la marque « Kapris Fashion, made in Burundi » se vend si bien au Burundi qu’à l’extérieur du pays.


Absolument, Prisca Niyonzima, « l’éternel styliste » et membre active d’AFAB, bénéficie d’une tribune et d’une opportunité socio-économique et professionnelle. Mais encore, après  cinq ans de lutte contre le trafic humain, Prisca est à jamais convaincue que la loi contre le trafic humain -promulguée en Août 2014, et après toute une année de débats houleux auxquels a participé activement l’experte Prisca-, contribuera à protéger l’humain, surtout la femme, et à lui rendre la dignité méritée. 

Sunday, April 26, 2015

Burundi, Tous victimes, même Nkurunziza

Quartiers du Nord de Buja
« Elle m’emmena dehors, derrière la chapelle, au cimetière. Elle  me montra les tombes, et elle me dit, ‘là-bas repose un homme qui s’est battu pour l’égalité. Là repose un garçon qui est mort dans sa lutte’». A l’heure qu’il est, ceux que les autres qualifient de fauteurs de trouble, de criminels, d’irresponsables, etc., ceux qui se taisent au moment ou le gouffre s’ouvre devant ou dans le petit Burundi, toutes ces catégories sont, aussi, « Victimes de la situation » aura prédit Lucky Philip Dube.  Comme conséquence.
Imaginons –juste imaginons- un ministre burundais des Relations extérieures qui, s’adressant aux diplomates, dit « Vous êtes priés de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ».

Les réactions sont plutôt plus riches : « Je vous rappelle que mon peuple finance les salaires de 51% de vos enseignants. Et vous dites que ça ne nous regarde pas ! » (La Belgique). Plus encore, on aurait, « Avez-vous oublié que mon peuple est garant de ce qui est équipements et formation de vos policiers ? » (La Nederland). Le Département d’Etat Américain lui, sort « On entre dans la phase de sélection de vos autorités a qui nous donnerons des visas ».  Et les Nations-Unies alors, et la Banque Mondiale/FMI, et le … Bref, le Burundi semble sous embargo, alors que les pays voisins accueillent aujourd’hui 15,000 refugiés (Dept.US).

Alors, comment comprendre le processus de cet état des lieux et transformations ? Comment comprendre comment, d’ici peu, les fonctionnaires ne vont plus être payés ? Comment comprendre ce qui attend le Burundi ?

Une attention empoisonnée sur le Burundi

Des policiers faisant de la musculation
en pleine rue de Bujumbura
Sous le leadership de Jean Baptiste Bagaza, rappelons que le Burundi se distinguait dans des partenariats et références internationaux. Mais encore, quand –début les années 1980- l’avion Concorde de Mitterrand atterrissait la tête de la francophonie à Bujumbura, personne ne pouvait imaginer qu’il ne restait qu’un seul quinquennat au Président Bagaza. On peut sauter au milieu des années 1990. 

Qu’il faille juste quelques informations à propos du départ du Shāh Iranien -1979-, afin d’interpréter le refuge du Président Ntibantunganya à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burundi-1996-. Ainsi, ce fut le retour du Président Buyoya au pouvoir. Faut-il s’affirmer que Buyoya avait appris du monde ? Notamment, dans l’entretemps, qu’a-t-il appris de sa formation aux USA ? Le fait est qu’il fut ramené au pouvoir.

Dans la suite, on verra la prétendue stable Tanzanie –chez Mula Mula …-, ensuite l’Afrique du Sud ouvrir une grande fenêtre au Burundi, avec leur Grand Homme : Nyelele et Mandela. Méfiance ! Ce n’était pas que des individus qu’il faut percevoir dans le genre d’opérations. « L’Afrique du Sud était ravie d’avoir une base arrière, un terrain d’exploration de la région des Grands Lacs. Mais encore, ses militaires, dont des milliers d’illettrés, allaient découvrir les réalités du monde », me témoignait feu Ambassadeur Mamadou Bah, en marge d’une émission dont le sujet portait sur la xénophobie en Afrique du Sud, en 2008.  Au cours de cet échange, l’Ambassadeur, surnommé par ses pairs « Father of Africa » d’ajouter, « Nkurunziza parait comprendre qu’il faut éparpiller ces milliers de jeunes soldats et policiers Burundais dans le monde, pour un peu plus de devises et de revenus, mais aussi, dans l’espoir que leur esprit s’ouvrirait à de nouvelles réalités. C’est aussi une bonne école, si on la cadre bien». 

Il savait ce qu’il disait, puisque ces « Peace keepers » étaient sous le sponsorship de l’Union Africaine. Maintenant, on s’en vante, même à travers. Les Nations-Unies, dont le conseil de sécurité continue à alerter sur ce qui se passe au Burundi, continuera-t-elle de financer les Burundais de l’Amisson, ceux qui sont en Centrafrique, etc. ?

La sécurité, mais une diplomatie soutenue, d’abord.

« La paix ne signifie pas l’absence de la guerre », le Professeur Gérard Birantamije, expert des politiques sécuritaires, explique à quiconque défend que le Burundi est un pays en paix. « La sécurité est une question transversale », vient de déclarer le Général Pontien Gaciyubwenge, Ministre de la Défense Nationale et des anciens combattants. Fin Mars 2015, le HCR annonce que plus de 8,000 Burundais ont fuit le pays, dont plus de 4,000 abrités au Rwanda. «Les imbonerakure nous terrorisent, nous tabassent et certains d’entre eux sont maintenant armés. Ils ne se cachent pas, et l’administration connait les meneurs, mais ne
fait rien », entend-on de ces refugiés sur les ondes de la Radio Isanganiro. 

Quand le pouvoir lance une campagne justifiant et liant cette psychose aux prochaines élections, « Nous rappelons que le gouvernement n’a pas été capable de nous identifier ni ceux qui ont attaqué le pays par la province de Cibitokedébut 2015, une guerre teintée des cas de crimes de guerre selon Human Rights Watch; ni ceux qui ont lynché les trois sœurs italiennes à Kamenge. Juste les deux cas », oppose François Bizimana, ancien député de l’EALA.
                                                                                               (Ici, l'Ambassadeur Power, Dawn & Jolke discutaient, juste entre eux)

Depuis –spécialement- Mars 2014, des résolutions sont proposées, analysées, certaines votées jusqu’au conseil de sécurité des Nations-Unies. En une année calendrier, l’Ambassadeur des USA aux NU, Samantha Power, a visité le Burundi deux fois.

Le gouvernement du Président Nkurunziza n’étant plus à mesure de contrôler le courant de la situation, ni de cadrer son monopole de la « violence » (Le Léviathan), il se retrouve auteur et victime de la situation. Juste deux exemples : premio, le Président est obligé de limoger Mgr Serapion Bambonanire à la tête de la Commission Nationale Terre et autres Biens (CNTB), après plusieurs déclarations et conflits suite à la politique de ladite commission. « Il divise les Burundais au lieu de les réconcilier » (Ligue Iteka). Deuxio, dans la suite des rumeurs d’armements d’une partie de la population, les Nations-Unies, à travers le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme - Za’ad-, vient de répéter ses inquiétudes quant à la sécurité qualifiant « La jeunesse -Imbonerakure- du parti au pouvoir de milice armée ».

En général, la réponse du gouvernement est, soit le silence-radio, soit ce sont des messages –lettres, communiqués à travers des médias étatiques- plutôt accusateurs, et sous la base –scrutez les- de « Nous sommes un gouvernement légitime et un Etat Souverain». 
Le 1er Mai prochain sera célébré a Karuzi, mais la question sur les lèvres des Burundais est "Jusque quand les fonctionnaires recevront-ils leur salaire?"


L’école de Bagaza 

En 1984, c’est l’homme qui avait compris ce que veut dire la souveraineté et l’intégrité de son pays. Tenez, ce n’est pas qu’en Afrique, mais à  l’occasion de gros événements, l’instinct humain pousse les gens à entrer dans des abjections –de l’intelligence pour nourrir sa famille-. On y reviendrait une autre fois, mais rappelons que ceux qu’on appelle dignitaires, proches et fonctionnaires de la présidence, ont été emprisonnés. Motif ? Comment avaient-ils osé coopérer avec des français, « antagonistes » –pour des commissions-, si grandes furent-elles ? Si de hautes figures de la France  furent coincées chez eux pour le genre d’incident, Bagaza fut le plus rigoureux dans cette logique disciplinaire.

La Belgique ferme les alentours
aujourd'hui
Autre exemple, se préparant à accueillir le sommet de la ZEP –presque la même période-, des étudiants de l’ISCAM et sous le nom de la souveraineté, furent sélectionnés et entraînés pour sécuriser l’événement, y compris le Président Mitterrand. Ce fut un scandale pour la diplomatie française, qui fut néanmoins, déçue favorablement ! Cela étant, de l’architecte du Burundi, en tant que Nation Moderne, on en apprendra que peu. Il dessinait, même aujourd’hui, et écoute beaucoup qu’il n’écrit, encore ne bavarde.  

A la tête de la commission de l’Union Africaine, le Gabonais Jean Ping découvrit dans des écrits officiels, du « Jean Baptiste Bagaza y avait pensé », ou « Jean Baptiste Bagaza l’avait dit », un ami familier des systèmes panafricains me disait-il. C’est ainsi qu’il proposa à l’Homme, de faire parti du comité des sages de l’Union Africaine. On ne connaîtra jamais Bagaza dans cette sphère. Lui seul sait pourquoi. De cette école, Nkurunziza s’en serait-il inspirée ?

Burundi, Generations Confuses

Vous êtes nombreux à l’avoir entendu : quand le Frère Nepo célébrait ses deux ans de prêtrise, son ami musulman l’appela pour lui dire, «Vous autres les prêtres cathos n’avez pas de problème de mandat. C’est à vie ». Ainsi, des manifestations intéressées débutèrent, particulièrement en 2012. «C’est dans le discours de vœux pour le nouvel an, que le Président Nkurunziza dénotait son intension de se faire élire en 2015 », témoigne Leonidas Hatungimana, son porte parole d’alors. Des débats internes commencèrent sur la légitimité/légalité ou pas, et du dialectique « Troisième mandat ».

Or, le précédent thème parait être un problème secondaire, le juristes Belges Reyntjes en rigole même. En voici le résumé.  Dans le cadre général, ce sont « les faits têtus », pour reprendre le Président Rwandais, « Qui édictent le climat dans lequel le pays se retrouve maintenant», le journaliste Muhozi,I., défendait-il les médias de ceux qui les responsabilisent d’envenimer le débat. Au lendemain de la désignation de Nkurunziza par son parti CNDD-FDD, des mouvements de manifestation éclatent sur la capitale Bujumbura. Trois ministres se font escorter par des policiers pour violer les enceintes de la RPA (Radio Publique Africaine). L’objectif était de la fermer, comme elle et deux autres (Isanganiro & Bonesha Fm) sont restées brouillées a l’intérieur du pays : « Qu’on ne prononce plus le mot ‘démocratie’ au Burundi, nous sommes vivons des signes des Républiques bananières », dénonce Muhozi. 
Assault a la RPA
La veille, durant le congrès du parti présidentiel, le candidat se démarqua par un discours défini par « Le spiral du discours identitaire » : rappel de l’histoire, victimisation, avertissements, peur, etc. Plus encore, pour l’occasion, ce fut pour la première fois qu’on assistait à un rabaissement public des institutions tels le Président de l’Assemblée Nationale et du deuxième vice-président de la République. Motif, leur tendance à un désaccord de la candidature de Nkurunziza. Ils devinrent victimes de la situation.

Ainsi, le Burundi se déposséda …
Dans les recherches de leadership, on différencie un « gérant » d’un « leader » par le fait que le premier a peur et évite les conflits, au moment ou le deuxième apprend et change à travers des leçons. Oui, le Burundi a souffert dans les dernières décennies autant, voire plus que ses voisins, mais il semble rester derrière à tirer leçons de ses malheurs.  Néanmoins, sur le plan sociopolitique, ceux qui tendent à la simplicité partent de la signature des accords d’Arusha et tous les événements y relatifs pour conclure que le Burundi présente un avenir meilleurs par rapport à plusieurs autres pays africains. « Je suis le seul Président de la République élu et resté au pouvoir durant les deux mandats », soit dix ans de suite. Qui dira le contraire du Président Nkurunziza ? Pourtant, c’est ce que le Professeur Gertrude Kazoviyo trouva de « discours populiste ». 
Puisque la référence est l’élection, puis l’assassinat de Ndadaye Melchior en 1993, la question de fond, et seulement pour les mieux spirituellement équipés serait, « Comment expliquer que le prix/leçon à tirer de ces événements malheureux soit la situation sociopolitique et surtout économique du Burundi actuel ? ». Ici, en simplifiant trop, on néglige a tord ce qui a suivi cet assassinat.  « Est-ce que tous ces héros peuvent mourir en vain ? Quand nous battons et tuons nos propre frères, sachant qu’ils sont déjà les victimes de la situation » (Victims/Dube, L.).

Pourtant, de la politique –puisqu’elle régule tout au Burundi-, c’est peut-être un des rare pays à avoir quatre ex-Présidents de la République. 



Monday, March 23, 2015

How to Boost one's Destiny

Nothing can lead to success in our life, but determination.Yet determination is the result of different factors. In the case of a famous young Burundian volleyball player, these were a good education, the influence of the place where he was raised, his personality, some opportunities and the way he is making his dreams reality. It is true that where there is a will there is a way, and the combination of those last reasons, amongst others, are making Sixte Nderagakura, a famous volleyball player.

Maelle Noe and Audace Machado

“People always tell me, someday, I will travel all over the world, someday I will write a book; someday I will do this and that. The only problem with this is that ‘someday’ isn’t on the calendar. And you will never be as young as you are today to fulfill your dreams and do the things the way you really want», Canaves Sebastian
Crossing the world
argues in “The importance of following your dreams”.

Everything has a foundation. And if we credit education as one main component of this foundation, we can see where Sixte gets such strength. From his family and elementary school to his experience in boarding school, and still, during campus’ life, he had the benefit of good guidance, model and management. Indeed, illustrations are numerous, from a balanced family life that influenced the next steps of his education. He was selected for seminary school where he learned two extremely valuable things: what makes an organization strong, and that: “a hungry man is an angry man”. From this experience, he gained a healthy diet and good schedule habits that sustains sport time and attraction for such a young boy. He could then pretend to be a future sportsman.

In addition to such a foundation, to succeed, people need favorable social development. That may mean, especially for Sixte, the place where he grew up. Born in 1987, his home was not located at some miles from the main and professional “sport complex”. So, he could since very young, follow and learn from sport events. Moreover, he could learn from his elder brothers who are also very good sportsmen. Finally, once at the secondary school level, he experienced competitive matches opposing local schools, including his.

“People think that it is amazing the way I am living my life. But they don’t understand why I do it the way I do. Elder ones think, what do I know about life. Younger ones –because they grow up in an environment where it was/it isn’t important to be successful, they don’t even talk about their dreams. But both think that I am lucky that I am doing the things as I do”, Canaves introduced his lecture.

Retreated into Kanyosha seminary boarding management, located in Bujumbura, his social development was boosted as he also distinguished himself both in general education and in sports. There, he gained interest from his Rector, Father Muyehe Emmanuel, who was a good sportsman too, and the neighborhood sport community.
Consequently, he was recruited by local and international teams that had pinpointed as a successful volleyball player. He has been targeted by teams from Rwanda, Uganda, Kenya, etc.

Looking beyond these valuable opportunities, Sixte never disappointed neither his family, nor his surroundings, as he thrived developing the kind of young boys’ model personality. This prepared him to be a disciplined and successful volleyball player.
To understand this personality, let us highlight the behavior of a boy who still likes challenges. He is the kind of guy who never gives up. A great example of this was his decision to defeat those who believed that science can’t fit sport, by opting for medicine studies. Those are the longest course of studies in the whole region.

In terms of sport, Sixte also developed a group behavior, which includes qualities such as tolerance, relationship, etc… He also sharpened his physical and mental skills such as endurance and jumping capacities, which contributed to making him a winning athlete.
As a result, although the very soon physician to be, is a young man, and from countryside, he is making his life a successful one, especially known in Burundi, and in the whole Africa Great Lakes region, as a famous volleyball player. Already, Nderagakura widely travelled in different countries on the call of different local and international volleyball clubs. The combination of good education, social and personal development may be summed up as the reasons of his winning estate. Therefore, that esteemed young man, and all the factors hidden behind his profile may recall that “When you really want something, the entire universe conspires to help you achieving your goals”, as the King told Santiago in the “Alchemist”.

Monday, February 23, 2015

La Française au Burundi : un SAS asexué

Un tambourinaire Burundais
posant aux cotes du S.G de la Fr.
Le français rehausse le Rundi. Ensuite, quelles insultes ! Il fait de même aussi, pour le Pakistan ou l’Indien, habitant du quartier asiatique. « Le Petit Blanc » ou le Grecques du Burundi y passera aussi. Le Philosophe et littéraire, Dr Juvénal Ngorwanubusa le rappelle à qui aurait lu le « SAS – Broie Du Noir ». C’est aussi le Belge qui en découd avec le Français du Burundi postcolonial, ou vice-versa. On jugera si oui ou non le Belges n’a  introduit que la « Primus » au Burundi. Dans sa rigueur scientifique, on dirait que Ngorwanubusa reprend leurs stéréotypes. Pour comprendre le contexte, dans son livre « Dominer pour servir », « Ryckmans trahit la distance et le dédain du colonialiste envers le colonisé. Il déclare sans ambages qu’il est venu, lui et ses maitres “civiliser” ce coin d’Afrique », éclaire Emmanuel Nkurunziza, Professeur et Chercheur en  littérature  à York- Toronto-.  Comme la diplomatie n’a pas de place ici, les mots crus ont fait, et font toujours les sincérités voire les stéréotypes ou cachets de tous les acteurs du français, retrouvés dans le nouvel ouvrage de Ngorwabubusa,  « Le regard étranger. L’image du Burundi dans les littératures belge et française ».  Fin de l’hypocrisie : ceux qui le lisent sont « Majeurs et Vaccinés ».

Cet article se réfère aussi à celui à propos du choix du S.G. de la Francophonie

Audace Machado


Burundi, bénédictions divines.

Bien que « Le livre n’est pas une fiction, mais une analyse des fictions et réalités notées par d’autres francophones », éclaire Ngorwanubusa, le penseur reconnait un mariage de vérités et des « on-dit», dans les quelques livres qu’il décrypte. Emmanuel Nkurunziza, chercheur aux études francophones de l’Université de York –Canada- y va direct : « L’image du Burundi dans les littératures belge et française  ne diffère pas tant de l’image du negre en général, lorsqu’il est vu par le colon; ni de celui de l’africain contemporain vu par l’européen ».
Par exemple, partons de Mgr Julien Gorju qui, déjà en 1958 à Bruxelles, décrivait le Burundi comme « Un peuple unis à qui personne ne peut empêcher de rigoler ». Ngorwanubusa revient aussi sur Rychmans qui, en 1947 dans « Barabara », renseignait : « Ici c’est de vraies rivières (…) un peuple accueillant, etc. ». En effet, si Jean Jacques Mitakaro, autre intellectuel Burundais et habitant un différent pays de la Francophonie –le Alberta/Canada- reconnait amèrement qu’ « Il est, en ces temps du 21e siècle, très difficile de parler positivement du Burundi ». Pourtant, quelques années passées amenaient Rousseau, A., dans son « Exile Africain » de comparer le Burundi à la Suisse. Plus encore, revenant à la richesse du poisson du Tanganyika, ce dernier appréciait « L’Usumbura comme une îles du Pacifique ». Socio-politiquement, dans « Eclipse sur le lac Tanganyika », certes les Hutu et les Tutsi existent, avec les descriptions colonialistes, mais la barbarie ne les a pas encore conquis. 
  

Burundi, diables jaloux.

« Mutima », c’est le nom que Nadine Dominicus van den Bussche donne à son mari Nyangoma, G. intellectuel hutu, tué en 1965. Mgr Gorju est clair dans ce qu’il appelle « Diables jaloux » : la violence caractérise aussi ce peuple, et les ethnies en furent le leitmotiv. Pierre Rychmans lui, dans « Barabara », décrivant ses trajets d’Usumbura à  Kitega, de Tabora au Cameroun, etc., son étonnement pour un peuple dévoué et endurant,  n’oublie pas le caractère de « Vrais Basenji » (païens) avec tout ce qui va avec : des menteurs, des voleurs, des animaux intelligents, des pauvres puants de saleté, etc.). Plus tard, dans le SAS sur le Burundi « Broie Du Noir », De Villiers ne cache pas ses méconnaissances du pays qu’il traversa, surement. Nkurunziza, E., y gardera, par exemple, « D’un cote, le méchant et violent aristocrate tutsi, et d’un autre, le servile et bonasse indigène hutu qui, même devenu officier de l’armée par exemple (comme le “colonel Nicoro”), se fait rouler par un Président tutsi (“Bukoko”) qu’il tenait pourtant en joue! ».   

Le Philosophe Ngorwanubusa sera aussi marqué, notamment par ‘un mélange explosif’ et des fois, contradictoire: « d’une part, des ministres ou officiers militaires Tutsi composant avec des businessmen blancs ou des trafiquants Indo-pakistanais. D’autre part, des Hutu évolués couchant avec des Rwandaises Tutsi, refugiées au Burundi. C’est une sauce de comportements, quand on y verse celui des boys hutu, domestiques chez des Blancs de Bujumbura surtout(…)».

La question aura été, « Vous êtes peu nombreux Burundais à produire des romans et essaies littéraires. Etant donné que des aspects tels l’évolution culturelle, la mondialisation, etc., modifient les valeurs culturelles, quels genres littéraires seraient-ils abordable aux nouvelles générations, et de nos pays ? »
Quoi d’anormal ? Les œuvres littéraires ou artistiques paraissent réussir après effet quantitatif, qualitatif mais aussi de publicité. « Partout où j’ai vécu en Europe et en Amérique du Nord, la majorité des enfants de la diaspora burundaise ne parlent pas du tout /ou très peu le Kirundi et c’est très dommage. », une modération voire absence que Mitakaro, le businessman Burundais, trouve chez  ses concitoyens de la diaspora. « Quand vous écrivez bien, on vous reproduira », lance l’écrivain Ngorwanubusa. C’est aussi la conviction ou le contexte qui influent.
Et puis, « Pour pouvoir influer sur d’autres cultures, il faut absolument que nos langues soient sollicitées, utilisées dans le processus de création, que ce soit au niveau artistique ou littéraire. », ce que déplore le scientifique Nkurunziza, E., en ce qui est du Burundi.  L’art de « l’Amérique Negre », celle de l’Afrique du Sud, etc., viennent confirmer les enseignements du Dr Ngorwanubusa. Si, « La littérature inclus aussi bien la musique, la filmographie, la bande dessinée, etc. », comprendra-t-on une fois un Ministre de la jeunesse et de la culture qui ne sait plus quoi dire, quand des musiciens Burundais fuient leur pays menacés, suite à leurs productions.

Plus encore,  si le Tambour Burundais est désormais du patrimoine de l’Unesco, survivra-t-il un protectionnisme local et étrange? Rappel, le Gouvernement prétendant le protéger, il le rend inaccessible. Alors, les jeunes qui y jouaient avec fierté –au Burundi comme ailleurs-, et/ou qui vivaient de cet art, continueront-ils cet exercice à la fois physique, artistique, et civique ? « Nous n’avons pas de politique culturelle solide et agressive », lançait aussi le philosophe écrivain, ancien membre d’un Gouvernement Burundais.

Ecrire en français  oui! Et la crédibilité alors ?

« Notre problème et de nous accorder sur les processus des différents événements, surtout les plus
Prof Ngorwanubusa présentant son livre
à Bujumbura
tragiques. Par exemple, Hutu et Tutsi nous accordons, par exemple que le Président Ndadaye a été assassiné le 21 Octobre 1993. Où nous ne parvenons pas à être d’accord, c’est dans le pourquoi et au déroulement des faits », rigole le Critique Ngorwanubusa, défiant la fameuse Commission, Vérité et Réconciliation.


Un autre intellectuel de la diaspora Burundaise - Winnipeg/Canada-, Yves Florent d'ajouter, " Il faut juste savoir qui était De Villiers. Ce gars-la se situait a l’extrême droite. Il était ce qu'on appelle un "white supremacist" et ça transparaît dans son oeuvre qui consistait a dénigrer les autochtones des pays que parcourait son héros Malko. C'est ce qu’appréciait les lecteurs occidentaux. Par conséquent, on ne pouvait rien attendre d'objectif ou cohérent, sociologiquement parlant, de cet auteur".


En outre, une question dans la salle rappelle le directe du Professeur : « Nadine Nyangoma, historienne de formation, n’expliquera même pas que les Tutsi de Busangana-Muramvya, massacrés par des éléments Hutu de l’armée, majoritaires à l’époque, l’aient été pour des raisons politiques». Le livret de poche, SAS de De Villier, G., « n’enlèvera l’équivoque de qui lança les massacres de 1972 : le militaire tué près du mess des officiers de Bujumbura, ou des étrangers qui lancèrent les massacres au sud du Burundi ? » 

Jean Jacques Mitakaro, autre intellectuel Burundais et de la Francophonie –Alberta/Canada- trouve que, par exemple, « L’auteur de SAS cherche à présenter une image convenable à son personnage principal : femmes, violence, etc. Je ne me baserais pas sur un SAS pour juger l’image d’un pays ».

  
De son côté, dans « Mon Patient Sigmund Freud », Tobie Nathan, ethnopsychiatre et connu au Burundi et récemment (les années 2000, AUF), revient aux événements de 1993, attestant que « Les Tutsi sont victimes du génocide ».  
L’auteur critique, tente une justification : « La Littérature diffère de l’Histoire parce que l’on est libre d’y glisser un vernis artistique ou pas, et qui peut être  idéologique ou opiniâtre ».  

Bonsoir Professeur.

Lors de la présentation de son livre, « Bonsoir Professeur » fut la phrase introductive, en tout cas pour les civilisés présents dans la salle. Le Burundi n’en connait peut-être pas plusieurs qui connaissent les occidentaux, Français, Belges, Suisse, etc., Canadiens ou Américains ; à travers les faits historiques, sociopolitiques. Et puis, l’écrivain tutoie modestement ce monde, de visu ou à travers les lettres : « Toutes les disciplines scientifiques sont présentes dans la littérature » se plaisait l’intellectuel à paraphraser Barthe, R. Ensuite, c’est le penseur qui, à  travers sa pensée sur la littérature française au Burundi, s’envola à Paris y recueillir « Le prix de la Renaissance du Livre de 2014 ».  Faut-il lui rendre hommage, comme scientifique mais aussi modèle de tous, y compris « des artistes nés, ceux-là qui peuvent créer en français. Il leur faut écrire et surtout publier, afin de rendre visible cette littérature Rundi », note de Nkurunziza, E. de l’Université de York.

Or ce n’est pas ce qui manque. Pensons aux pièces de théâtre de Nzikobanyanka, E., Candide Niyonkuru, de Pierre Nkanira, de Mfatiye Severin, de Ntahokiriye Melchior, de Marie-Louise Sibazuri, etc., des romans divers ; de  la musique, partant de Nkeshimana Emmanuel, Ciza Sylvestre, Canjo Amisi, Steven Sogo, Lion Story, etc., tout cela doit être promu.

A propos des artistes Burundais  - ou d’ailleurs-, persécutés, le Philosophe écrivain rigole, simplement. Le Burundais chercheur  à York lui, lance la logique, « C’est du déjà vu » : « Le monde tend davantage vers la tolérance des idées contraires ». Emmanuel expliquera qu’« avec le temps, une telle pratique finit par produire l’inverse de ce qu’elle semble viser. Si un artiste, un écrivain est interdit et que le monde l’apprend, le déchaînement des soutiens va de pair avec un engouement à découvrir les idées et le style de cette personne sur lequel un régime donne ou une religion donnée s’acharne ».



Bref, ça durera juste un temps !

Saturday, February 21, 2015

Is Burundi risking a transition?

Dr Nimubona,J.
“When, in USA CIA’s documents go out control – remembering Weak leaks-, there is a danger” says Dr Nimubona, Julien. The political scientist is analyzing the political situation in Burundi, couple of months before elections in Burundi. 

Audace Machado


General Niyombare Godefroid, set Chief of the –Burundi- National Intelligence Agency around three months ago, is also kicked out by “Not only the President Nkurunziza, but with a group of some other police and army officers”, feels the Professor. That happened on February 18th, three days after a cable from the NIA had presented an important cautioning document to the Head of the State.  It’s not a tract as long as nobody rebuffed its existence.


The document is important as, “It assumes its allegations –government’s errors-.It asks Nkurunziza. It addresses also the Government’s donors”, Dr Nimubona explains. The main idea of the document seems to advise Nkurunziza not to even attempt any third term campaign, and for his/and the country’s sake. “If he even tries, I am afraid that elections won’t take place, for two major reasons: first, I suspect opponents would leave the competition. Second, considering some disappointments towards the Arusha Peace Accord, donors would uncouple with the government”, Nimubona interprets.  In other words and locally, any mulish from Nkurunziza may output troubles in the country: 
Gen.Niyombare,G.


“If nothing changes, I see a transitional government at the gate. It is absolutely possible. Look, people and all over the world think coup d’Etat are anymore achievable, which is wrong. When troubles break out, governments lose their power. If they last, the results are always that some organized people try to control such situation. Burundi may look alike Burkina Faso, though conditions and circumstances differ. 
(Bob, arrest till liberation in bref and picture)
I mean, someone can lead the country to other elections, in that case”, Dr Nimubona gives such details considering two aspects: one,
“If Burundi peace keeping troups are doing their task efficiently in Somalia or elsewhere, it's not obvious in Burundi. This is their own community and identity, do you understand? Two, we can refer to demonstrations that occurred last Thursday.”