Friday, September 12, 2014

Comment fait-on pour gagner/ The success formula!


Comment ce jeune  citadin, Jean-Marie Christian Ninteretse, gagna-t-il environs les 13.000 US$ ? Quelles furent ses stratégies ? Utilisons les termes du « Primusic », Premier Prix équivalent à 20 Millions de Francs Bu, ce n’est pas rien dans ce Burundi, surtout en ces moments !

30 Août 2014, s’imposait celui que l’on n’hésite plus à qualifier « Icone de la musique Burundaise ». En tout cas, Dieu seul sait de nos destins, mais ce n’est qu’un début, pour le Champion. A son âge –la vingtaine-, une nouvelle figure, de la timidité ou, appelons-le, de l’humilité mais très planifiée : ce fut toute une machine – surtout depuis le demi final-de soutien, campagne et actions. Dans la suite, je démontre deux phénomènes, « Meet’Wé » et « Agati K’Imana ».


Il fallait être, soit au terrain de l’ETS Kamenge, cette date de fin Août (soit à  Mutanga lors d’un kermès du Samedi 6 septembre 2014) pour comprendre comment « Primusic » se transforma en trois événements : 1) une « compétition » qui n’en fut pas une pour moi car je l’appelle juste « amuse public ».  En fait, deux chansons par candidat-des six finalistes- devant un public de jeunes ignorants les techniques musicales et dont le vote ne valait –durant le processus- que 30% à la décision finale ;  le Jury, à qui appartient les 70% pour  décision, décidera sur celui qui, sur scène démontrera une force naturelle, calme, voix distinguée, etc.  Ce ne sont pas les impressionnistes artistes qui impressionnèrent ! 2) Le show de l’Ougandais  Jose Chameleon n’aura été que pour, une fois de plus, amuser le public. Disons, ce fut un remerciement pour le public d’être au RDV. Mais encore, ce fut pour les organisateurs, un distinctif par rapport à d’autres concours de music : « Nous, on vous amène la Star subsaharienne ».  Oui, ce fut une publicité pour/ à la compagnie organisatrice du show, une publicité qui coûtait des millions et peut-être aux mêmes résultats que 3) l’action et la démarcation émérite, pensée et humble de  « Meet’Wé » et « Agati K’Imana » venues soutenir avec énergie, le leur, Jean Marie Christian Ninteretse.

Toute guerre se réussit une fois planifiée :
Au jour ‘J’, « Si Christian soulevait les masses-citadines d’abord-, avec ‘All for me’ ou le ‘ I’ve got you baby’, qui pouvait résister à le voter? », témoignage de Mugenzi Alfred dit Kigingi, ami du quartier du champion.
« Meet’Wé » : Une semaine avant la finale, tout commença par une demande que J.M Christian adressa à Pamela Kazekare,  « Il est organisé un débat télévisé, et comme il est permis aux candidat-chanteurs de déléguer leur parole, par ton expérience de la télévision,  je voudrais que tu me représentes
Ce fut, visiblement, prêcher à une convertie : Pamela, première présentatrice d’une TV communautaire Belge, en provenance de l’Afrique  Sub-saharienne. Elle venait de rentrer au pays natal, exploiter les connaissances apprises en Occident, expérience de cinq ans en Belgique qu’elle veut au service du Burundi et à travers son projet « Meet’Wé ». Celui-ci vit le jour au quartier où elle et le champion des Ninteretse, naquirent. 

Lors dudit débat télévisé, deux forces se rencontrent : la première  est celle d’une Présentatrice TV et professionnelle, face  à des collègues Burundais. Ce débat-promotion sera diffusé à la TV de l’Etat  et à la Télévision Renaissance. Et pour une question du genre, « pourquoi élire tel candidat ? », les autres se défendant et se faisant la promotion eux-mêmes, ils arguaient, genre,  « Parce que je suis le/la meilleure». Pamela se choisit une stratégie : pieds sur terre, expliquer et pour quelqu’un d’autre. «Jean Marie Christian Ninteretse est surement le plus jeune mais pas nécessairement le moindre en musique. » Elle élucidait par « les forces cachées de Christian sont multiples.  Il est plus que chanteur. Ninteretse  est éduqué et a évolué dans la logique de l’humilité et de l’excellence ». Mais encore, pour arguer dans un tel cadre et pour l’art, que je me fasse comprendre : j’ai appris que le passé et le présent sont moins importants que l’avenir.  Pamela allait, «Christian Ninteretse est non seulement candidat meilleurs maintenant, mais c’est une de ces pépinière de la musique Burundaise de demain, et une musique de qualité, bref professionnel». Comme si elle ne s’était pas fait comprendre, elle rappelait, « L’année passée, les électeurs n’ont jamais connu celui qui sera élu troisième pour le même prix. Christian est dans la logique d’apprendre et du travail en équipe. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jean Marie Christian Ninteretse est plus qu’une qualité vocale. Il chante et fait chanter. Donc il organise aussi ». Est-ce familial ce don ? En tout cas, dans l’une des meilleurs chorale du Burundi, la Saint Dominique, quand ce maître de chant dirige, l’un des batteurs derrière les choristes, c’est un des frères de sang. Enfin, Jean Marie Christian Ninteretse a suivi son grand frère, « Kayaga » pour contribuer à la fondation de « Agati K’Imana ».
Apres la défense de Pamela, les applaudissements cachaient surement ce qui était réservé à celui qui sera champion, le jour ’ J’.

 « Agati K’Imana » : nous sommes appelés à gagner partout.


« C’est la fin des vacances, finit ce qui nous distrayait. Nous retournons au banc de l’école, cerveaux rafraîchis par et fiers de plusieurs activités culturelles et d’amour de notre chère Nation », disait Destine Irangabiye, la Présidente de « Agati K’Imana ». Elle introduisait le « Agatik’Music » avant le « Agatik’dance ».
Il fallait, disais-je, être aussi à Mutanga Sud le 6 Septembre 2014, pour découvrir « Meet’We » et « Agati K’Imana » agir ensemble.
Ainsi, évoquais-je le jeune surnommée par ses amis artistes « Kaya Free » ou « Kayaga » par ses amis d’enfance et du quartier. Deux ans avant, ce Number Two de « Agati K’Imana » et grand frère de Christian le Champion,  vint me trouver a la Radio Isanganiro pour me présenter un CD : « Nous nous appelons ‘Agati K’Imana’ et voici nos deux premières chansons », tentait-il de me convaincre. Mais qui pouvait croire en « Kaya Free », à cette époque ?  

Pourtant, ces jeunes artistes –comédiens, sculpteurs, chanteurs, danseurs traditionnels
Agatik'dance
et modernes, etc., ont une vision plus pragmatique, ambitieuse et logique -que celle du Gouvernement- et – je crois savoir ce que j’écris-. En effet, ils sont diversifiés dans leur art,  unis et proviennent de toutes les communes de Bujumbura – Mairie-. Plus encore « Rappelez-vous-en, qui échoue en classe est suspendu de ‘Agati K’Imana’. Nous devons rester compétitifs et gagner partout où nous agissons », rappelait Destine Irangabiye.  Qui fait mieux ? Jean Marie Christian Ninteretse est un des exemples : distinctive réussite en classe. « Agati K’Imana », ils sont au secondaire et vont à des Universités de Bujumbura. Derrière le leur, Jean Marie Christian Ninteretse, ils étaient et avaient mobilisés.

Je ne vais pas revenir aux talents des jeunes « Agatik’dance », par exemple. En tout cas, j’en ai vu qui montent sur des voitures ou piliers divers pour voir devant, quand ils s’exhibent. « Si les gens préfèrent le show de ‘Agatik’Dance’ que les matchs de basket –dont ces jeunes assurent et modernisent les entre actes, une nouveauté athletico-culturel- pourquoi  n’auraient-ils pas élu le membre de Agatik’, au-delà de ses forces, comme chanteur ? »,  me disait un grand basketteur de Bujumbura, lui-même natif du quartier de Christian.
Comme tous les parents de Mutanga, « Christian, aussi bien que vous jeunes de ‘ Meet’Wé’» et ‘Agati K’Imana’, êtes notre fierté, l’avenir prouvé de ce Burundi voir de l’Afrique », lance clairement, Polycarpe Ninteretse, père du Champion.

Audace Machado