“Ils sont nombreux à
vouloir conquérir le pouvoir au Burundi, quels projets pour le pays
observez-vous au sein des politiques de tous bords?” Si le politique remporte sur tous
les secteurs au Burundi, plusieurs
autres secteurs de la vie du pays en dépendent : les questions autour du
nouveau projet de la constitution, l’éducation et l’encadrement des jeunes, le
« désordre » à l’Université du Burundi, l’image du pays à l’étranger,
l’économie et la justice faisait intérêt de cette rencontre entre le 1er
Vice-Président du Burundi et sa délégation. Officiellement, il sejournait aux USA du 14 au 19 Decembre 2013.
Audace Machado Visit in pictures
Quelle compréhension de
quelle politique ? Lors de cette rencontre qui a duré deux heures et demie,
après
l’introduction du 1er Vice-Président, brossant la situation
socio-économique, politique et sécuritaire, une Dame du nom d’Eulavie Ndura,
Professeur d’université, n’a pas tardé de lancer, la première, « Vous voulez changer la constitution pour que
le Président Nkurunziza se fasse réélire, en quoi est-ce que ce genre de
comportement politique avancera-t-il le Burundi avec son passe lamentable.»
Le 1er Vice-Président d’y aller différemment, « de ce que je sache, le concerné que vous
citez n’en a pas encore dit mot, ce n’est pas moi et vous qui allons prononcer
quoi que ce soit à sa place. En outre, c’est essentiellement pour des raisons liées
au code électoral, a l’intégration à l’EAC qui fondent ce projet de
constitution.» Il ajoutera enfin que
le Burundi sera ce que les Burundais de l’intérieur et sa diaspora aura fait de
lui.
Quelle image à l’étranger? Alors que Washington attend un
nouvel Ambassadeur Burundais, nommé il y a plus d’un mois, les questions de
l’image du pays à l’étrangers n’ont pas manqué. Les troupes Burundaises à
l’étranger fut une de ces questions. « Apres
ce qu’ils ont vécu en Somalie, vous continuez à les y envoyer, certaines gens
se limiteront à leur efficacité, mais clairement, si les Américains ne peuvent
plus y envoyer les leurs, qu’offrent-ils au Burundi en échange ? »
A cette question de Emmanuel Mpfayokurera, le Major Busokoza J. Bernard de
répondre que ce n’est plus à prouver que le Burundi fait mieux que plusieurs au
monde, surtout en Somalie, et d’ajouter, « si des militaires ont succombé dans ce coin du monde, c’est dans
l’ordre normal des choses, en ce qui concerne le genre de mission.» Sans
trop de précisions, il a fait savoir que les Américains aident le Burundi dans
le domaine des renseignements. Et alors, « pourquoi ces Américains ne bénéficient que d’un visa de trois mois et
en termes de 90$, si la gouvernance burundaise est logique ? »
Cette question de Juvénal Nzambimana « pourrait sembler personnelle »,
disait-il, mais il ajoutait qu’il trouve anormal qu’on veuille que des jeunes
aillent étudier aux Etats-Unis, que des investisseurs Américains aillent au Burundi,
etc., alors qu’en réalité, on bloque. «Nous
ne faisons qu’appliquer la politique de notre gouvernement qui en a décidé
ainsi, ça devient même plus compliquée que des Burundais d’origine, payent les
90$ quand ils veulent rentrer à leur terre natale », expliquait Joel Nkurabagaya, le
Chargé d’Affaires, avant de demander au 1er Vice-Président de revoir
cette question.
Nous sommes venus
négocier un partenariat dans l’éducation : tout le monde a entendu cette annonce du 1er
Vice-Président. « Apres la grève des
étudiants, les professeurs de l’Université du Burundi prennent la relève, des
aspects ethniques et régionalistes couvrent ce brouhaha, et ça parait
invraisemblable que vous prôniez l’enseignement universel dans un contexte
pareil et dans un milieu si intellectuel, ou du moins, en devenir pour plusieurs,
tel la seule Université public.» Le Ministre de l’enseignent supérieur,
membre de la délégation annonçant que c’est un fait complexe et qui n’est pas
un problème, se référait aux textes de lois laissés par son prédécesseur, le
Professeur Julien Nimubona, « un
texte datant d’octobre 2011 ».
Apres une longue tentative d’explication, il aura été difficile à ce
ministre de convaincre l’assemblée que ce qui se passe à l’université du
Burundi n’est pas un problème, ou d’expliquer à ces intellectuels de Washington
comment la faculté de droit soit dirigée par un chimiste et celle de l’économie
par un physicien. Le Recteur de l’Université du Burundi et la Directrice de
l’ENS étaient aussi de la délégation.
« Balance, plateaux
et un homme derrière » : S’il faut penser justice, le sens de ce concept voire sa
philosophie, revient à laisser ce pouvoir, un des quatre en démocratie, être
exercé sans influence, s’est-il exprimé l’Honorable Busokoza, revenant à
l’emprisonnement du Vice-Président du Frodebu, Bamvuginyumvira Frédéric.
Rappelant ce qu’est la justice par ce symbole, le 1er Vice-Président
qui a la justice dans ses attributions rappelait, si l’homme derrière la
balance tranche mal ou bien, « ça se
saura.» « Ce qui est marrant », un Burundais de dire, « Le problème est que les échanges se sont
fait avec des gens qu’il ne fallait peut-être pas. Le pays a besoin de plus de
décisions et d’actions logiques de la part de gens qui y répondront le moment
venu.»
Une partie des participants |
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