Quartiers du Nord de Buja |
Imaginons
–juste imaginons- un ministre burundais des Relations extérieures qui, s’adressant
aux diplomates, dit « Vous êtes priés
de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ».
Alors, comment comprendre le processus de cet état des
lieux et transformations ? Comment comprendre comment, d’ici peu, les
fonctionnaires ne vont plus être payés ? Comment comprendre ce qui attend
le Burundi ?
Une attention empoisonnée
sur le Burundi
Des policiers faisant de la musculation en pleine rue de Bujumbura |
Sous le leadership de Jean Baptiste Bagaza, rappelons que le
Burundi se distinguait dans des partenariats et références internationaux. Mais
encore, quand –début les années 1980- l’avion Concorde de Mitterrand atterrissait
la tête de la francophonie à Bujumbura, personne ne pouvait imaginer qu’il ne
restait qu’un seul quinquennat au Président Bagaza. On peut sauter au milieu
des années 1990.
Qu’il faille juste quelques informations à propos du départ du Shāh Iranien -1979-, afin d’interpréter le refuge du Président Ntibantunganya à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burundi-1996-. Ainsi, ce fut le retour du Président Buyoya au pouvoir. Faut-il s’affirmer que Buyoya avait appris du monde ? Notamment, dans l’entretemps, qu’a-t-il appris de sa formation aux USA ? Le fait est qu’il fut ramené au pouvoir.
Qu’il faille juste quelques informations à propos du départ du Shāh Iranien -1979-, afin d’interpréter le refuge du Président Ntibantunganya à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burundi-1996-. Ainsi, ce fut le retour du Président Buyoya au pouvoir. Faut-il s’affirmer que Buyoya avait appris du monde ? Notamment, dans l’entretemps, qu’a-t-il appris de sa formation aux USA ? Le fait est qu’il fut ramené au pouvoir.
Dans la suite, on verra la prétendue stable Tanzanie –chez Mula Mula …-, ensuite l’Afrique du Sud
ouvrir une grande fenêtre au Burundi, avec leur Grand Homme : Nyelele et Mandela. Méfiance ! Ce n’était pas
que des individus qu’il faut percevoir dans le genre d’opérations. « L’Afrique du Sud était ravie d’avoir une
base arrière, un terrain d’exploration de la région des Grands Lacs. Mais
encore, ses militaires, dont des milliers d’illettrés, allaient découvrir les réalités
du monde », me témoignait feu Ambassadeur Mamadou Bah, en marge d’une
émission dont le sujet portait sur la xénophobie en Afrique du Sud, en
2008. Au cours de cet échange, l’Ambassadeur,
surnommé par ses pairs « Father of Africa » d’ajouter, « Nkurunziza parait comprendre qu’il faut
éparpiller ces milliers de jeunes soldats et policiers Burundais dans le monde,
pour un peu plus de devises et de revenus, mais aussi, dans l’espoir que leur
esprit s’ouvrirait à de nouvelles réalités. C’est aussi une bonne école, si on
la cadre bien».
Il savait ce qu’il disait, puisque ces « Peace keepers » étaient sous le sponsorship de l’Union Africaine. Maintenant, on s’en vante, même à travers. Les Nations-Unies, dont le conseil de sécurité continue à alerter sur ce qui se passe au Burundi, continuera-t-elle de financer les Burundais de l’Amisson, ceux qui sont en Centrafrique, etc. ?
Il savait ce qu’il disait, puisque ces « Peace keepers » étaient sous le sponsorship de l’Union Africaine. Maintenant, on s’en vante, même à travers. Les Nations-Unies, dont le conseil de sécurité continue à alerter sur ce qui se passe au Burundi, continuera-t-elle de financer les Burundais de l’Amisson, ceux qui sont en Centrafrique, etc. ?
La sécurité, mais une
diplomatie soutenue, d’abord.
« La paix ne
signifie pas l’absence de la guerre », le Professeur Gérard
Birantamije, expert des politiques sécuritaires, explique à quiconque défend
que le Burundi est un pays en paix. « La
sécurité est une question transversale », vient de déclarer le Général Pontien Gaciyubwenge, Ministre de la Défense Nationale et des anciens
combattants. Fin Mars 2015, le HCR annonce que plus de 8,000 Burundais ont fuit
le pays, dont plus de 4,000 abrités au Rwanda. «Les imbonerakure nous terrorisent, nous tabassent et certains d’entre
eux sont maintenant armés. Ils ne se cachent pas, et l’administration
connait les meneurs, mais ne
fait rien », entend-on de ces refugiés
sur les ondes de la Radio Isanganiro. Quand le pouvoir lance une campagne justifiant et liant cette psychose aux prochaines élections, « Nous rappelons que le gouvernement n’a pas été capable de nous identifier ni ceux qui ont attaqué le pays par la province de Cibitoke, début 2015, une guerre teintée des cas de crimes de guerre selon Human Rights Watch; ni ceux qui ont lynché les trois sœurs italiennes à Kamenge. Juste les deux cas », oppose François Bizimana, ancien député de l’EALA.
(Ici, l'Ambassadeur Power, Dawn & Jolke discutaient, juste entre eux)
Depuis –spécialement- Mars 2014, des résolutions sont proposées,
analysées, certaines votées jusqu’au conseil de sécurité des Nations-Unies. En
une année calendrier, l’Ambassadeur des USA aux NU, Samantha Power, a visité le
Burundi deux fois.
Le gouvernement du Président Nkurunziza n’étant plus à mesure
de contrôler le courant de la situation, ni de cadrer son monopole de la
« violence » (Le Léviathan), il se retrouve auteur et victime de la
situation. Juste deux exemples : premio, le Président est obligé de
limoger Mgr Serapion Bambonanire à la tête de la Commission Nationale Terre et
autres Biens (CNTB), après plusieurs
déclarations et conflits suite à la politique de ladite commission. « Il divise les Burundais au lieu de
les réconcilier » (Ligue Iteka). Deuxio, dans la suite des rumeurs
d’armements d’une partie de la population, les Nations-Unies, à travers le Haut
Commissaire aux Droits de l’Homme - Za’ad-,
vient de répéter ses inquiétudes quant à la sécurité qualifiant « La jeunesse -Imbonerakure- du parti au
pouvoir de milice armée ».
En général, la réponse du gouvernement est, soit le silence-radio,
soit ce sont des messages –lettres, communiqués à travers des médias étatiques-
plutôt accusateurs, et sous la base –scrutez les- de « Nous sommes un gouvernement légitime et un
Etat Souverain».
Le 1er Mai prochain sera célébré a Karuzi, mais la question sur les lèvres des Burundais est "Jusque quand les fonctionnaires recevront-ils leur salaire?"
L’école de Bagaza
En 1984, c’est l’homme qui avait compris ce que veut dire la souveraineté
et l’intégrité de son pays. Tenez, ce n’est pas qu’en Afrique, mais à l’occasion de gros événements, l’instinct
humain pousse les gens à entrer dans des abjections –de l’intelligence pour
nourrir sa famille-. On y reviendrait une autre fois, mais rappelons que ceux
qu’on appelle dignitaires, proches et fonctionnaires de la présidence, ont été emprisonnés.
Motif ? Comment avaient-ils osé coopérer avec des français, « antagonistes »
–pour des commissions-, si grandes furent-elles ? Si de hautes figures de
la France furent coincées chez eux pour
le genre d’incident, Bagaza fut le plus rigoureux dans cette logique
disciplinaire.
La Belgique ferme les alentours aujourd'hui |
A la tête de la commission de l’Union Africaine, le Gabonais
Jean Ping découvrit dans des écrits officiels, du « Jean Baptiste Bagaza y avait pensé », ou « Jean Baptiste Bagaza l’avait dit »,
un ami familier des systèmes panafricains me disait-il. C’est ainsi qu’il
proposa à l’Homme, de faire parti du comité des sages de l’Union Africaine. On ne connaîtra jamais Bagaza dans cette sphère. Lui seul sait pourquoi. De cette école,
Nkurunziza s’en serait-il inspirée ?