Comment ce jeune citadin,
Jean-Marie Christian Ninteretse, gagna-t-il environs les 13.000 US$ ? Quelles
furent ses stratégies ? Utilisons les termes du « Primusic »,
Premier Prix équivalent à 20 Millions de Francs Bu, ce n’est pas rien dans ce
Burundi, surtout en ces moments !
30 Août 2014, s’imposait celui que l’on n’hésite plus à
qualifier « Icone de la musique
Burundaise ». En tout cas, Dieu seul sait de nos destins, mais ce n’est
qu’un début, pour le Champion. A son âge –la vingtaine-, une nouvelle figure,
de la timidité ou, appelons-le, de l’humilité mais très planifiée : ce fut
toute une machine – surtout depuis le demi final-de soutien, campagne et
actions. Dans la suite, je démontre deux phénomènes, « Meet’Wé » et « Agati K’Imana ».
Il fallait être, soit au terrain de l’ETS Kamenge, cette date
de fin Août (soit à Mutanga lors d’un kermès
du Samedi 6 septembre 2014) pour comprendre comment « Primusic » se
transforma en trois événements : 1)
une « compétition » qui n’en fut pas une pour moi car je l’appelle
juste « amuse public ». En
fait, deux chansons par candidat-des six finalistes- devant un public de jeunes
ignorants les techniques musicales et dont le vote ne valait –durant le
processus- que 30% à la décision finale ;
le Jury, à qui appartient les 70% pour
décision, décidera sur celui qui, sur scène démontrera une force
naturelle, calme, voix distinguée, etc.
Ce ne sont pas les impressionnistes artistes qui impressionnèrent !
2) Le show de l’Ougandais Jose Chameleon n’aura été que pour, une fois
de plus, amuser le public. Disons, ce fut un remerciement pour le public d’être
au RDV. Mais encore, ce fut pour les organisateurs, un distinctif par rapport à
d’autres concours de music : « Nous,
on vous amène la Star subsaharienne ».
Oui, ce fut une publicité pour/ à la compagnie organisatrice du show,
une publicité qui coûtait des millions et peut-être aux mêmes résultats que 3) l’action et la démarcation émérite,
pensée et humble de « Meet’Wé » et « Agati K’Imana » venues soutenir
avec énergie, le leur, Jean Marie Christian Ninteretse.
Toute guerre se réussit
une fois planifiée :
Au jour ‘J’, « Si Christian
soulevait les masses-citadines d’abord-, avec ‘All for me’ ou le ‘ I’ve
got you baby’, qui pouvait résister à le voter? », témoignage de Mugenzi Alfred dit Kigingi, ami du
quartier du champion.
« Meet’Wé » : Une semaine avant
la finale, tout commença par une demande que J.M Christian adressa à Pamela
Kazekare, « Il est organisé un
débat télévisé, et comme il est permis aux candidat-chanteurs de déléguer leur
parole, par ton expérience de la télévision,
je voudrais que tu me représentes.»
Ce fut,
visiblement, prêcher à une convertie : Pamela, première présentatrice d’une
TV communautaire Belge, en provenance de l’Afrique Sub-saharienne. Elle venait de rentrer au
pays natal, exploiter les connaissances apprises en Occident, expérience de
cinq ans en Belgique qu’elle veut au service du Burundi et à travers son projet
« Meet’Wé ». Celui-ci vit
le jour au quartier où elle et le champion des Ninteretse, naquirent.
Lors dudit
débat télévisé, deux forces se rencontrent : la première est celle d’une Présentatrice TV et
professionnelle, face à des collègues
Burundais. Ce débat-promotion sera diffusé à la TV de l’Etat et à la Télévision Renaissance. Et pour une
question du genre, « pourquoi élire
tel candidat ? », les autres se défendant et se faisant la
promotion eux-mêmes, ils arguaient, genre, « Parce
que je suis le/la meilleure». Pamela se choisit une stratégie : pieds
sur terre, expliquer et pour quelqu’un d’autre. «Jean Marie Christian Ninteretse est surement le plus jeune mais pas
nécessairement le moindre en musique. » Elle élucidait par « les forces cachées de Christian sont
multiples. Il est plus que chanteur.
Ninteretse est éduqué et a évolué dans
la logique de l’humilité et de l’excellence ». Mais encore, pour
arguer dans un tel cadre et pour l’art, que je me fasse comprendre : j’ai
appris que le passé et le présent sont moins importants que l’avenir. Pamela allait, «Christian Ninteretse est non seulement candidat meilleurs maintenant,
mais c’est une de ces pépinière de la musique Burundaise de demain, et une
musique de qualité, bref professionnel». Comme si elle ne s’était pas fait
comprendre, elle rappelait, « L’année
passée, les électeurs n’ont jamais connu celui qui sera élu troisième pour le
même prix. Christian est dans la logique d’apprendre et du travail en équipe.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jean Marie Christian Ninteretse est plus
qu’une qualité vocale. Il chante et fait chanter. Donc il organise aussi ». Est-ce familial ce don ? En
tout cas, dans l’une des meilleurs chorale du Burundi, la Saint Dominique,
quand ce maître de chant dirige, l’un des batteurs derrière les choristes,
c’est un des frères de sang. Enfin, Jean Marie Christian Ninteretse a suivi son
grand frère, « Kayaga » pour contribuer à la fondation de « Agati K’Imana ».
Apres la
défense de Pamela, les applaudissements cachaient surement ce qui était réservé
à celui qui sera champion, le jour ’ J’.
« Agati K’Imana » : nous sommes
appelés à gagner partout.
Il fallait,
disais-je, être aussi à Mutanga Sud le 6 Septembre 2014, pour découvrir
« Meet’We » et « Agati K’Imana » agir ensemble.
Ainsi, évoquais-je
le jeune surnommée par ses amis artistes « Kaya Free » ou
« Kayaga » par ses amis d’enfance et du quartier. Deux ans avant, ce
Number Two de « Agati K’Imana » et grand frère de Christian le
Champion, vint me trouver a la Radio
Isanganiro pour me présenter un CD : « Nous nous appelons ‘Agati K’Imana’ et voici nos deux premières chansons »,
tentait-il de me convaincre. Mais qui pouvait croire en « Kaya
Free », à cette époque ?
Pourtant,
ces jeunes artistes –comédiens, sculpteurs, chanteurs, danseurs traditionnels
et modernes, etc., ont une vision plus pragmatique, ambitieuse et logique -que
celle du Gouvernement- et – je crois savoir ce que j’écris-. En effet, ils sont
diversifiés dans leur art, unis et proviennent
de toutes les communes de Bujumbura – Mairie-. Plus encore « Rappelez-vous-en, qui échoue en classe est
suspendu de ‘Agati K’Imana’. Nous devons rester compétitifs et gagner partout où
nous agissons », rappelait
Destine Irangabiye. Qui fait
mieux ? Jean Marie Christian Ninteretse est un des exemples :
distinctive réussite en classe. « Agati K’Imana », ils sont au
secondaire et vont à des Universités de Bujumbura. Derrière le leur, Jean Marie
Christian Ninteretse, ils étaient et avaient mobilisés.
Agatik'dance |
Je ne vais
pas revenir aux talents des jeunes « Agatik’dance », par exemple. En
tout cas, j’en ai vu qui montent sur des voitures ou piliers divers pour voir
devant, quand ils s’exhibent. « Si
les gens préfèrent le show de ‘Agatik’Dance’ que les matchs de basket –dont ces
jeunes assurent et modernisent les entre actes, une nouveauté
athletico-culturel- pourquoi
n’auraient-ils pas élu le membre de Agatik’, au-delà de ses forces,
comme chanteur ? », me
disait un grand basketteur de Bujumbura, lui-même natif du quartier de
Christian.
Comme tous
les parents de Mutanga, « Christian,
aussi bien que vous jeunes de ‘ Meet’Wé’» et ‘Agati K’Imana’, êtes notre fierté,
l’avenir prouvé de ce Burundi voir de l’Afrique », lance clairement,
Polycarpe Ninteretse, père du Champion.
Audace Machado